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Principaux thèmes de l'exposition
Jean Urvoy compte parmi les peintres et graveurs bretons du XXe siècle.
Originaire du pays de Dinan, il fut instituteur puis professeur au collège
de Dinan. Peintre autodidacte, il a occupé ses moments de liberté
à peindre, dessiner et graver. Ses qualités de créateur
se révélèrent au contact de ses amis, Jean-Charles Contel,
peintre d'origine normande et Gaspard Maillol, le graveur.
Pour traduire la beauté
de la Bretagne à laquelle il était profondément
attaché, il avait recours à toutes les techniques : gouache,
aquarelle, huile, gravure ou expression littéraire. Mais la gravure
sur bois prend peu à peu le pas sur tout autre forme d'expression
artistique.
Sa production est considérable, près de quatre cents estampes
dans toutes les techniques : eau-forte, lithographie, mais surtout gravure
sur bois, la part la plus connue de son oeuvre.
Il a publié plusieurs albums de bois gravés : Les chansons
du XVIIIe (1932), Images de la Rance (1934) et Pardons (1936),
préfacés l'un et l'autre par Roger Vercel, Bouts de Bois (1983)
et illustré Dinan, ville féodale (1959) et Saisons bretonnes
de Jacques Petit.
La gravure sur bois, art exigeant, était pour lui "l'arme du pauvre,
une arme de combat, mais aussi une oeuvre plastique, car elle exige
simplicité, sobriété, sincérité, esprit
d'analyse, et esprit de synthèse".
Le
musée des Beaux Arts de Vannes accueille un
peintre-graveur et un homme de lettre qui n'a "jamais eu de maître,
ni jamais fréquenté une école d'art ou un atelier",
une sensibilité qui reste en grande partie à découvrir.
BIBLIOGRAPHIE
Martine Urvoy. Jean Urvoy (1898-1989) : le passé retrouvé,
in Le Pays de Dinan 1997.
Jacques Petit. Jean Urvoy (1898-1989), in Le Pays de Dinan
1998. |
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