par le Dr Marcel Garrigou-Grandchamp
Selon le « Quotidien
du Médecin » du 7 novembre 2000, l'Ordre des Médecins
se serait penché, via une commission, sur nos salles d'attente
et les messages que nous y délivrons à nos patients par voie
d'affichage. Les représentants de l'Ordre seraient préoccupés
par l'influence des praticiens sur leurs patients en situation de "faiblesse",
laissant ainsi supposer un abus de position dominante. Cette situation nouvelle
et étonnante appelle un certain nombre de commentaires:
1) La salle d'attente
est un lieu d'accueil public au sein d'un local privé; difficile de
s'y retrouver, la limite entre l'information et la propagande politico-syndicale
étant plutôt floue.
2) La législation
nous impose l'affichage de nos honoraires et autres numéros d'urgence.
3) La déontologie
édicte bien le devoir de réserve des médecins, mais
ceux-ci ont aussi celui d'information vis-à-vis de leurs patients
et ces derniers les sollicitent aussi souvent au-delà de leurs
compétences professionnelles.
4) Qu'en est-il de nos
distingués Confrères ayant des responsabilités politiques
et notamment de ceux qui siègent dans les Assemblées ? Je n'ai
jamais entendu à ce jour un responsable de l'Ordre leur rappeler leur
devoir de réserve ni leur conseiller de choisir entre leur mandat
électif et leur métier de médecin !
Il est vrai qu'il est
plus facile de vouloir contrôler la salle d'attente d'un médecin
de quartier que les débordements d'un Parlementaire: « Selon
que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront
blanc ou noir. »
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